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Espagne: La Fédération évangélique se dresse contre les projets de loi sur l’éthique

Une jeune mère embrasse son bébé.
© Pxhere
La Fédération des entités religieuses évangéliques critique les projets de loi du gouvernement de Pedro Sánchez. Elle fustige, entre autres, l'autorisation de l'avortement pour les mineures sans consentement parental, et l'autodétermination de genre.
Evangéliques.info

Les nombreux projets de loi sur l’avortement et l’impact des idéologies LGBT+ font polémique en Espagne, pays occidental resté relativement conservateur jusque là. La Fédération des entités religieuses évangéliques d’Espagne (FEREDE) a publié cette semaine un rapport critique contre la position du gouvernement dans les sujets d’éthique. Ce document de cinq pages intervient après l’approbation des projets de loi par le Conseil des ministres le 26 juin, mais avant le débat des textes au Parlement. La FEREDE dénonce en effet des «initiatives législatives qui pourraient constituer une violation du droit à la liberté religieuse et à la liberté de conscience».

Ces projets de loi prévoient notamment l’allègement des restrictions pour l’avortement chez les mineures. Les adolescentes de 16 et 17 ans pourraient en effet y recourir sans l’accord de leurs parents. La FEREDE pointe que l’intervention n’est pas un acte anodin, et «c’est un déni du droit et de la responsabilité des parents d’éduquer et de guider leurs enfants selon leurs croyances et leurs convictions», souligne l’organisation évangélique.

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Des atteintes aux libertés individuelles

La FEREDE fustige également «l’autodétermination du genre», établie par la potentielle future loi LGBT+. La loi pourrait permettre à des mineurs de changer de sexe à l’état civil, sans consentement parental ici non plus. Les évangéliques s’inquiètent aussi au sujet de la formation des personnels de l’administration, et notamment des enseignants de l’école publique. Ils notent un contenu «discutable», en matière de genre et de sexualité, visant les mineurs dans les écoles publiques. Pour la FEREDE, cette loi pourrait porter atteinte à «la liberté de conscience, la liberté de penser différemment par rapport à la conception des relations familiales et sexuelles, la liberté religieuse, la liberté d’éduquer selon ses propres convictions, etc.».

Par ailleurs, comme au Canada, la loi interdisant les thérapies de conversion suscite elle aussi des inquiétudes. La FEREDE estime en effet que le texte est «rédigé de manière ambiguë et large, ce qui entraîne une incertitude juridique». Les pasteurs pourraient selon l’organisme être mis en cause lorsqu’une personne leur exprimerait des «doutes» quant à sa sexualité. Les réponses du responsable religieux pourraient en effet être qualifiées de tentative de «conversion». La liberté de conscience serait là encore mise en danger.

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