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Écosse: Une organisation chrétienne prête à contester une loi contre les thérapies de conversion jusqu’à la Cour suprême

Vue aérienne de bâtiments historique d'Edimbourg en Ecosse
© TravelScape / Freepik - Edimbourg (Ecosse)
Le Christian Institute menace l’Etat écossais de poursuites judiciaires. L’organisation chrétienne dénonce avec vigueur un projet de loi contre les thérapies de conversion, sur lequel le gouvernement a consulté le public via un formulaire en ligne.

Le Christian Institute, organisation chrétienne, se dit prêt à contester jusqu’à la Cour suprême «si nécessaire» une loi, en préparation, contre les thérapies de conversion «qui [piétinerait] la liberté fondamentale d’expression et de religion» en Ecosse. Le Parlement écossais a clôturé une consultation publique le 2 avril. Dans l’appréhension, le groupe de défense monte au créneau. La responsable des affaires publiques de l’institut, Joanna Cook, citée dans un communiqué du 5 avril, a ainsi déclaré qu’une nouvelle loi risquerait de criminaliser les Eglises et les parents dans leurs enseignements et a menacé le gouvernement de poursuites judiciaires.

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«Un délit de pensée»

Les Ecossais étaient invités jusqu’au début du mois à répondre à trente questions, via un formulaire en ligne, sur ce projet d’une nouvelle loi . Celle-ci devrait à terme sanctionner les tentatives de modifier l’identité de genre ou l’orientation sexuelle d’une personne. «Ceux qui font campagne pour une loi sur les pratiques de conversion (…) veulent un nouveau délit d’expression. Un délit de pensée. Et j’ai bien peur que les propositions du gouvernement écossais le leur permettent», redoute Joanna Cook. Elle dénonce d’autant plus la coalition Scottish National Party/Verts (SNP/Green), qui souhaiterait que la législation couvre les «conversions informelles», les «prières douces et non coercitives» et le fait de «dépendre du consentement de ses parents» pour changer de sexe. Les contrevenants risqueraient jusqu’à sept ans de prison et de lourdes amendes.

En Suisse et en France où ce type de loi existe déjà, les grandes instances évangéliques se sont positionnées au sujet des thérapies de conversion en 2022. Pour le Réseau évangélique suisse, il s’agit d’envisager la situation de chacun avec «discernement». Une personne qui dit n’être elle-même pas à l’aise avec ses inclinations doit être soutenue respectueusement selon l’organisme. Pour sa part, le Conseil national des évangéliques de France rejette tout type de pression mais appelle à la vigilance, afin d’éviter que la loi ne s’étende à des accompagnements demandés ou à des pratiques pacifiques comme la prière.

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