Skip to content

France: La Fédération protestante défend la Cimade face aux accusations des médias

Quelqu'un jette un passeport plié en forme d'avion au-dessus d'une clôture barbelée
© fermate / Getty Images
La Cimade, association d’aide aux réfugiés, est accablée de critiques et de reproches depuis le meurtre du professeur Dominique Bernard le 13 octobre. Mais pour la Fédération protestante de France, ces accusations ne tiennent pas la route.

Le week-end dernier, le bâtiment de la Cimade à Nantes a vu tous ses murs tagués d’inscriptions telles que «OQTF (Obligation de quitter le territoire français) hors de France», ou «Arras complices!», en référence au meurtre du professeur Dominique Bernard le 13 octobre. Cette tragédie a déclenché une animosité généralisée et une avalanche d’attaques médiatiques. La Fédération protestante de France (FPF), dont l’association d’aide aux exilés et aux migrants est membre, lui est à l’inverse venue en renfort.

Dans un article publié en fin de mois, la FPF fait en effet valoir les droits humains des réfugiés, ainsi que leur besoin de soutien de la part d’associations soutenues par l’Etat. Son président Christian Krieger cite: «Le ministre de l’Intérieur, dans une récente interview, a souligné qu’il est “normal, que dans les lieux de rétention qui sont difficiles, il y ait des gens en dehors de la police qui soient là pour aider, y compris juridiquement ». Que l’Etat finance cette mission par l’argent public est précisément un moyen d’assurer l’accès au droit», ajoute-t-il.

Publicité

Présomptions de complicité dans des violences envers les peuples

On a pu lire dans la presse nationale que la Cimade était une association «partageant les mêmes combats que l’extrême gauche», qui dès les années 1970 aurait soutenu des régimes dictatoriaux. On lui prête même un supposé soutien au Hamas. Mais par-dessus tout, on lui reproche de s’être mobilisée contre l’expulsion de la famille de Mohammed Mogouchkov, l’auteur de l’attaque terroriste qui a coûté la vie à Dominique Bernard. C’était en 2014.

«Peut-on reprocher à l’avocat la décision de la justice? Si l’autorité administrative en 2014 a fait droit à la plaidoirie de la Cimade, c’est précisément parce que cette famille était bien intégrée et ses enfants scolarisés», répond Christian Krieger au nom de la fédération. Il recontextualise: «Imaginer l’expulsion systématique d’un groupe de personnes en raison de leurs origines, de leur identité culturelle ou religieuse, c’est essentialiser ce groupe.»

Pour la FPF, qui avait aussi fait part de sa consternation après l’attaque d’Arras, l’argumentaire développé contre la Cimade est «injuste, trompeur et insidieux». L’organisme a par ailleurs envoyé des courriers à chaque rédaction de quotidiens nationaux pour rappeler ces points qu’elle estime «fondamentaux».

>> France: Marine Le Pen condamnée pour diffamation envers l’association protestante La Cimade

>> Missions: L’ONG évangélique humanitaire Samaritan’s Purse inaugure son nouveau centre aérien

Thèmes liés:

Publicité