En 2023, seuls 80 024 enfants sont nés en Suisse. C’est près de 10 000 de moins qu’en 2021, selon un rapport de l’Office fédéral de la statistique publié début juillet. Le nombre d’avortements peut expliquer en partie cette baisse, puisqu’il s’établissait l’année dernière à 12 045, contre 11 374 en 2022. Il s’agit d’un record. A ce sujet en juin 2023, deux initiatives de l’Union démocratique du centre (UDC), parti évangélique conservateur, pour limiter l’avortement ont échoué de peu, faute d’avoir recueilli les 100 000 signatures nécessaires dans les délais impartis.

Depuis la dépénalisation de l’avortement en 2002, plus de 200 000 enfants à naître n’ont pas vu le jour. De plus, les dernières données montre un taux de natalité historiquement faible: 1,33 naissance par femme. C’est plus bas qu’en France (1,63 en 2023) et en Allemagne (1,58 par femme).

«Investir de l’argent pour protéger la vie ne posera de problème à personne»

En 2018, Norbert Valley, alors président du Réseau évangélique suisse (RES), dénonçait «la banalisation de l’avortement par sa gratuité». «Malheureusement la prévention de grossesses précoces et précaires est lacunaire et le soutien financier des personnes vulnérables quasi nul. Investir de l’argent pour protéger la vie ne posera de problème de conscience à personne.
C’est donc par là qu’il faudrait commencer», écrivait-il en marge de l’initiative Financer l’avortement est une affaire privée. Il estimait ainsi que cette réflexion pratique, «comment s’investir pour la vie en donnant de vrais moyens aux jeunes parents», serait «une des meilleures manières de réduire le nombre d’avortements en Suisse».

La Marche pour la Vie aura lieu pour la 14e fois le 14 septembre 2024 à Zurich-Oerlikon. Participeront notamment à cette manifestation le conseiller national du Parti évangélique Marc Jost et le psychiatre Paul Cullen, président de l’association Doctors for Life en Allemagne.

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