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France: L’abbé Pierre accusé d’agressions sexuelles par sept femmes

L'abbé Pierre avec un micro dans une main et un dossier violet dans l'autre
© Fondation Abbé Pierre / Facebook
Décédé en 2007 à Paris, l'abbé Pierre, fondateur de l'organisation solidaire Emmaüs, est aujourd'hui accusé d'agressions sexuelles par au moins sept femmes, selon le Mouvement Emmaüs.
Geoffrey Leplang

«Le Mouvement Emmaüs rend publics des faits qui peuvent s’apparenter à des agressions sexuelles ou du harcèlement sexuel.» C’est ainsi que débute la déclaration conjointe d’Emmaüs International, d’Emmaüs France et de la Fondation Abbé Pierre. Le 17 juillet, les trois organisations ont décidé de communiquer au sujet d’agressions sexuelles supposées de la part de l’abbé Pierre (1912-2007), de son vrai nom Henri Grouès, entre 1970 et 2005. Les trois organisations déclarent avoir mandaté un cabinet expert dans la prévention des violences, après avoir reçu un premier témoignage en 2023. Dès lors, sept femmes ont témoigné, dont une mineure au moment des faits présumés.

«Nos organisations saluent le courage des personnes qui ont témoigné et permis, par leur parole, de mettre au jour ces réalités. Nous les croyons, nous savons que ces actes intolérables ont laissé des traces et nous nous tenons à leurs côtés», détaillent les signataires.

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A la recherche d’autres potentielles victimes

Ebranlés par ce scandale, Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre ont lancé «un dispositif de recueil de témoignages, strictement confidentiel, s’adressant aux personnes ayant été victime ou témoin de comportements inacceptables de la part de l’abbé Pierre». Militant contre toutes les formes de violences, «notamment celles faites aux femmes, Emmaüs poursuit aujourd’hui son action auprès des personnes vulnérables et lutte contre toutes les formes de précarité», a commenté Bruno Morel, président de l’association Emmaüs France. Marie-Hélène Le Nédic, présidente de la Fondation Abbé Pierre, indique «que le choc a été immense». Toutefois, elle souligne que la priorité est «de faire preuve d’une totale transparence et faire tout ce qui est en notre capacité pour aider et soutenir les personnes qui ont eu le courage de témoigner».

>> France: Stop abus poursuit sa mission auprès des victimes de violences sexuelles dans les Églises

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