Les hindous continuent d’harceler les chrétiens et la police les défend. Arun Pannalal, président du Forum chrétien de Chhattisgarh (FCC), rapporte, à UCA News, qu’une centaines d’hindous armés ont fait irruption dans un rassemblement de prière le 30 avril. Une trentaine de fidèles dont dix pasteurs auraient alors trouvé refuge en s’enfermant dans une pièce de la maison. Ils ont ensuite prévenu la police. Celle-ci, sous l’influence des assaillants les accusant de conversion forcée, aurait décidé d’arrêter le propriétaire de la maison, des pasteurs et des fidèles.

La liberté religieuse en danger

Durant l’intervention, plusieurs blessés ont été à déplorer. Certains ont dû être transportés et soignés à l’hôpital local. Néanmoins, la police indienne indique qu’il s’agit d’un «petit incident». Elle accuse les chrétiens de «trouble de l’ordre public», alors même que la réunion de prière a eu lieu dans un lieu privé. Selon le FCC, l’année 2022 marque «un pic de violence jamais atteint à l’encontre du peuple chrétien». Il recense en effet 598 incidents de violence l’année dernière contre 486 en 2021.

Par ailleurs, le 19 février 2023, 22 000 chrétiens se sont réunis dans la capitale pour dénoncer ces actes répétés. Ils ont aussi écrit une lettre aux autorités pour exprimer leur crainte et leur incompréhension face à l’inaction du gouvernement. Toutefois, le FCC dénonce l’immunité accordée aux organisations extrémistes hindoues. Fin 2022, la pression internationale s’est également intensifiée avant l’examen périodique de la liberté religieuse en Inde par l’ONU.