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Sri Lanka: «Les droits des gens sont gravement bafoués», alerte l’Alliance évangélique nationale

Une foule manifeste devant le bâtiment du secrétariat présidentiel du Sri Lanka.
© Wikimedia Commons - Manifestation contre le gouvernement sri-lankais devant le bâtiment du secrétariat présidentiel, avril 2022
Au cœur d'une grave crise économique, l'Alliance nationale évangélique du Sri Lanka clame la violation des droits fondamentaux du peuple, et dénonce des violences disproportionnées de la part des agents du gouvernement.

Le Sri Lanka s’enfonce depuis plusieurs années. L’Etat insulaire au sud de l’Inde, indépendant du Royaume-Uni depuis 1948, traverse une crise économique sans précédent. Pays essentiellement touristique et exportateur de produits locaux comme le caoutchouc et la cannelle, le Sri Lanka ne parvient plus à répondre aux besoins de sa population.

Cela se remarque notamment au niveau des énergies. Manque d’électricité et de carburant, le pays est en proie à des manifestations qui le paralysent. Sans essence, impossible d’aller au travail. Sans électricité, impossible de soigner les malades à l’hôpital. Ces pénuries touchent désormais l’alimentation, mais aussi aux droits fondamentaux du peuple.

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Violences

Les chrétiens évangéliques s’alarment en effet des violences policières contre les manifestants. Ils dénoncent «l’usage d’une force disproportionnée» en réponse aux protestations contre le pouvoir, qui ont coûté la vie à au moins une personne. L’Alliance nationale chrétienne évangélique (NCEASL) demande en outre une enquête sur ce décès, rapporte News 24 le 1er mai.

Depuis le 1er avril, le président Gotabaya Rajapaksa, dont la population réclamait la démission, a décrété l’état d’urgence et mis en place un couvre-feu. La NCEASL estime que «les droits du peuple ont été gravement baffoués» par ces mesures d’urgence, violentes par endroits.

«Une violation de nombreux droits fondamentaux»

«L’accès aux droits socio-économiques de base a été restreint. Les droits à l’alimentation, à la santé et au bien-être sont menacés», alerte Yamini Ravindran, directeur de la NCEASL. Dans Protestante digital, il poursuit: «La répression des manifestations équivaut à une violation de nombreux droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression, la liberté de réunion et le droit de ne pas être torturé.»

Ces répressions s’inscrivent dans un contexte qui était déjà très difficile pour les minorités religieuses. L’Alliance évangélique mondiale a récemment interpellé le Conseil des droits de l’homme de l’ONU au sujet du Sri Lanka. Le bouddhisme est la religion d’Etat, mais le pays compte environ 7% de chrétiens, essentiellement catholiques. Les évangéliques sont une toute petite minorité.

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