Skip to content

France: Le protestant Gérard Larcher grand absent de la cérémonie de scellement de l’IVG dans la Constitution

Gérard Larcher aux cérémonies du 11 novembre 2017 à la statue Clemenceau
© Rémi Jouan, CC-BY-SA / Wikimedia Commons - Gérard Larcher aux cérémonies du 11 novembre 2017 à la statue Clemenceau (Photo d'archive)
Le président du Sénat Gérard Larcher n'a pas assisté le 8 mars à la cérémonie de scellement de l'IVG dans la Constitution devant le ministère de la Justice à Paris. Un comportement cohérent.
Geoffrey Leplang

Il a évoqué «des questions d’agenda personnel» mais son absence était finalement logique. Après avoir pris position contre le projet de constitutionnalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), Gérard Larcher ne s’est pas rendu place Vendôme le 8 mars. De confession protestante, le président du Sénat avait argué que «l’IVG n’est pas menacée dans notre pays», défendant que «la Constitution n’est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux». Les sénateurs ont toutefois largement voté en faveur du projet de loi constitutionnelle le 28 février. Il s’est pour sa part abstenu lors du vote au congrès le 4 mars.

Publicité

Vers une inscription dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE

Ce midi, la cérémonie de scellement de l’IVG dans la Constitution s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités et politiciens dont Emmanuel Macron, Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale et Eric Dupond-Moretti, le garde des sceaux et ministre de la Justice. C’est la première fois que le public a pu assister à cette apposition du sceau de la République. A cette occasion, le président a déclaré «vouloir l’inscription de cette liberté garantie de l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne».

Tandis que l’Eglise protestante unie de France a indiqué, le 6 mars, que les protestants ne sont pas «contre» l’avortement, le Conseil national des évangéliques de France a, lui, émis des inquiétudes au sujet de la constitutionnalisation de cette loi. L’organisme a en effet rappelé le 1er mars que «la loi Veil de 1975 consacrait l’IVG dont l’exception devait être le principe, la situation de détresse, le critère». La faîtière représentant 70% des chrétiens évangéliques du pays a néanmoins affirmé que ses Eglises ont vocation à être «des lieux d’accueil qui manifestent l’amour, la grâce et la vie» aux personnes qui choisissent d’interrompre une grossesse.

Rédigé par Geoffrey Leplang, relu par Charlotte Moulin

>>France: Grande campagne contre les dérives sectaires, les «évangéliques» mentionnés

>>France: Une journée de formation avec le service Stop abus

Thèmes liés:

Publicité