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France: La justice condamne un pasteur évangélique et sa femme pour détournement de fonds et recel

Une petite balance et un marteau de juge symbolisent la justice sur le fond d'un drapeau français
© Studiocasper / Istock
Le 18 janvier, le tribunal de Créteil a condamné un pasteur évangélique congolais à trois ans de prison avec sursis. Sa femme a écopé d'une peine d'un an et demi avec sursis. Le couple aurait détourné plus de deux millions d'euros.
Evangéliques.info

La défense a dénoncé «un dossier bidon» et des «à peu près judiciaires». Me David-Olivier Kaminski, l’un des avocats du couple, a notamment mis en avant l’absence de parties civiles ou de fidèles témoignant à la barre d’avoir été abusés. Néanmoins, la justice a condamné le pasteur congolais de l’Eglise de la Bonne Semence Transmise de Pantin (Seine-Saint-Denis) à trois ans de prison avec sursis le 18 janvier, selon France Info. Plusieurs signalements ont en effet été reçus sur la plateforme Tracfin, service de renseignement français chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent. Accusé de détournement de deux millions d’euros, l’homme de 52 ans était sur le banc des accusés avec son épouse, qui était, elle, accusée de recel. Elle a écopé pour sa part d’une peine d’un an et demi avec sursis.

Des virements suspects

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Dans son réquisitoire, la procureure a mis en avant des virements, ventilés sur plusieurs comptes bancaires (personnels, professionnels et associatifs au nom de l’Eglise) qui n’auraient «absolument pas été utilisées pour faire l’œuvre de Dieu mais pour assouvir le train de vie du couple et sa cupidité». Elle a appuyé son discours par la découverte de cent-quarante paires de chaussures et produits de luxe retrouvés à leur domicile.

Toutefois, le couple a défendu avoir reçu ces sommes pour la création d’un orphelinat à Kinshasa au Congo. «Un seul orphelinat créé avec deux millions d’euros, ce n’est pas beaucoup, monsieur», a répondu la procureure. Selon elle, le pasteur a entretenu une «confusion assumée» entre les différentes structures bénéficiaires des dons. Malgré les réquisitions, la cour n’a néanmoins pas interdit au condamné, qui possède une chaîne YouTube suivie par 192 000 abonnés, de continuer à prêcher.

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