C’est une image rare en Espagne. Si les médias ibériques cachent habituellement toutes les expressions de foi des sportifs, ils n’ont pas pu occulter celle de la victoire des joueurs de baseball. Ces derniers ont en effet levé les bras vers le ciel après avoir soulevé le trophée européen. Le 1er octobre, en République tchèque, ils ont remporté un titre que l’Espagne n’avait pas gagné depuis 68 ans (1955). «Cette victoire est particulière, merci à Dieu de nous avoir donné la victoire», a commenté le capitaine Engel Beltré au diffuseur Antena 3. De plus, le joueur, originaire de République dominicaine, a témoigné que le geste de l’équipe était pour rendre «gloire et honneur à Dieu».

Une équipe qui a la foi

Parmi les 25 hispanophones de l’équipe, la grande majorité est originaire des pays d’Amérique latine, où la foi est davantage mise en valeur. Seuls trois baseballeurs de l’équipe ibérique sont en effet nés en Espagne. Les autres viennent de Cuba, du Venezuela, de République dominicaine… Unanimement, les joueurs ont donc choisi d’exprimer publiquement leur foi. «Merci à Dieu de m’avoir donné l’opportunité de vivre cela, mon premier titre international et quel honneur pour moi de représenter l’Espagne et de pouvoir gagner ce dernier match», s’est réjoui le lanceur Pablo Guillén, né à Cuba.

L’Espagne a réalisé un tournoi exceptionnel. Elle a en effet battu le pays hôte en quart de finale. En demi-finale, les partenaires d’Engel Beltré ont réussi l’exploit majuscule de s’imposer contre les Pays-Bas. Les Néerlandais, quadruples champions d’Europe en titre, ont participé à toutes les finales européennes depuis 1969. Le tournoi s’est conclu en apothéose par un succès 11 à 2 contre la Grande Bretagne. Les Britanniques les avaient pourtant battus lors du premier match.

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