Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) attend le rapport de l’enquête interne d’ici la mi-octobre. L’association évangélique Torrents de Vie, objet de plusieurs signalements récents liés à de potentielles «thérapies de conversion» étant membre du CNEF, celui-ci a décidé de réagir. L’instruction est confiée à deux professionnels indépendants, informe un communiqué.

Leur rôle est d’interroger les différentes parties prenantes dans cette affaire, plaignants et responsables au sein de Torrents de Vie, afin d’évaluer les faits avec précision. Les séminaires proposés par l’association d’accompagnement spirituel aux personnes homosexuelles ou non binaires sont notamment en cause. «Le conseil d’administration de Torrents de Vie est unanimement prêt à cette démarche», précise le CNEF. «L’enquête […] sera menée dans des conditions respectueuses des droits de chacun. Le CNEF prendra par la suite toute mesure utile concernant l’association Torrents de Vie.»

La faîtière évangélique maintient ses positions concernant ces «thérapies». D’une part, «son attachement à la protection des personnes et son opposition à toute forme d’abus, notamment ceux commis sur les personnes en questionnement à propos de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre». Néanmoins, elle ne ferme pas la porte à un appui lorsqu’il est demandé: «Toute personne reste libre de chercher le soutien spirituel et religieux auprès du culte dont elle se réclame, en accord avec sa liberté de culte et sa liberté personnelle». Pour sa part, la Fédération protestante de France a elle aussi réagi rapidement en rappelant qu’elle désapprouvait ces pratiques.