Les premiers résultats de l’enquête menée par l’Université de Zurich sont tombés mardi 12 septembre. Depuis les années 1950, c’est plus de 1000 cas d’abus sexuels, 921 victimes et 510 personnes accusées qui ont été répertoriées par les chercheurs en Suisse. Et ce ne serait que la pointe de l’iceberg. Beaucoup de victimes n’ont pas encore témoigné. Des registres de signalements auraient aussi été détruits ou peu documentés dans certains évêchés.

Depuis 2021, les chercheurs ont ainsi lu et analysé des milliers de pages. Ils ont aussi réalisé de nombreux entretiens avec des victimes et responsables d’Eglises locales. Cet examen est d’ailleurs le fruit d’une volonté de la part de trois organes catholiques, dont la Conférence des évêques suisses, pour «faire toute la lumière» sur ce point.

La majorité des abus sexuels ont eu lieu dans un cadre pastoral, c’est-à-dire lors de confessions, consultations ou sessions d’enseignements. 30% se sont produits dans des foyers, des écoles et des internats. Un pavé dans la marre pour l’institution qui avait déjà ouvert deux jours plus tôt une enquête suite à une accusation de dissimulation d’abus sexuels en son sein.

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