Brian Houston a été déclaré non coupable aujourd’hui. L’ancien pasteur principal de l’Eglise internationale Hillsong était accusé d’avoir dissimulé des agressions sexuelles commises par son défunt père Frank Houston (1922-2004) sur un jeune garçon dans les années 1970. Il avait plaidé non coupable. Au sortir du tribunal du Downing center à Sydney, il a par ailleurs désigné Frank Houston comme un «pédophile en série». Il a dit vouloir «faire part de sa tristesse» à la victime, Brett Sengstock, mais aussi à toutes les autres. «Nous ne connaîtrons probablement jamais l’étendue de ses actes pédophiles», a-t-il ajouté auprès de la presse locale. La congrégation est elle aussi basée à Sydney en Australie.

En rendant son verdict ce 17 août, le juge a justifié sa décision. Bien que Brian Houston était au courant des faits, puisque son père les lui avait avoués en 1999, la victime lui aurait explicitement dit qu’il ne voulait pas qu’ils soient rapportés aux autorités. Une «excuse raisonnable», selon le magistrat, «pour ne pas signaler à la police les informations dont il disposait». Mais l’affaire reste trouble.

En effet, dans son témoignage durant l’audience, Brett Sengstock (qui a choisi de sortir de l’anonymat) a assuré au contraire qu’il n’avait jamais dit cela à Brian Houston, rapporte The Guardian. Les procureurs avaient d’ailleurs avancé, en amont, que si le pasteur pentecôtiste n’avait pas fait de signalement, son motif n’était pas le respect des souhaits de la victime, mais le «désir de protéger la réputation de l’Eglise (Hillsong) et celle de sa famille». Ces arguments n’ont pas été retenus.