Les premières caravanes sont arrivées dès le 27 août, obligeant la préfecture à ouvrir l’accès au terrain un jour plus tôt que prévu. En colère, plusieurs habitants et communes alentours ont partagé sur les réseaux sociaux des photos montrant une circulation totalement saturée. Toutefois, contrairement à dimanche, la préfecture «n’a pas relevé de problème majeur de circulation» le 28 août. Selon les médias locaux, 3812 caravanes et 113 camping-cars étaient déjà sur place hier à 19h. «On a voulu créer le moins de gêne possible aux riverains et aux élus des communes qui entourent la base», défend le pasteur Joseph Charpentier auprès de France Bleu Lorraine Nord.

Près de 40 000 personnes y sont attendues. Après le rassemblement qui a tant fait parler à Nevoy (Loiret) en mai, les autorités ont en effet orienté les organisateurs vers la Moselle. La commune de Grostenquin a été choisie pour accueillir ce très grand rassemblement de chrétiens évangéliques tziganes. Malgré les inquiétudes des élus locaux et des habitants, à qui l’ancien Premier ministre Edouard Philippe avait promis en 2017 qu’ils n’accueilleraient plus ce type de manifestation, le rassemblement se tiendra bien du 3 au 10 septembre sur le site de l’ancienne base aérienne.

Les politiques s’en mêlent

Face à la grandeur de tels rassemblements, les dirigeants politiques sont en première ligne. La Première ministre Elisabeth Borne a plaidé mi-juin pour que le terrain de Nevoy ne soit pas utilisée en août, réclamant aux Ministres de l’Intérieur et des Armées, une autre solution.

En déplacement dans la région le week-end dernier, Dominique Faure, la ministre déléguée en charge des collectivités territoriales, a promis de venir à la fin du rassemblement pour faire un bilan avec la préfecture de la Moselle. «A l’issue de cette réunion, je lancerai aux côtés du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et de la Première ministre, Elisabeth Borne, un travail de recherche pour voir, en 2024, le lieu qui pourrait accueillir ce rassemblement. Je vais personnellement m’y impliquer», a assuré la ministre.