Skip to content

Aide humanitaire: L’ONG Medair dresse un état des lieux inquiétant en Afghanistan mais garde confiance

Un groupe de réfugiés du Moyen-Orient assis
© FSTOPLIGHT/Istock - Image d'illustration
Présente depuis 1996 en Afghanistan, l'ONG chrétienne Medair souligne, ce 14 août, que 28 millions d'Afghans ont besoin d'aide humanitaire en 2023, essentiellement des femmes et enfants.
Evangéliques.info

Les crises sont multiples et les défis immenses. Deux ans après le retour au pouvoir des talibans, l’ONG Medair, basée en Suisse, a publié le 14 août un constat assez éloquent. 28 millions d’Afghans ont désormais besoin d’aide humanitaire, contre 18,4 selon une estimation faite en 2021. Les femmes et les enfants sont les plus exposés. L’un des enjeux prioritaires est sans nul doute l’accès à l’eau. Les sécheresses successives, depuis trois ans, ont entraîné «une qualité de l’eau mauvaise ou extrêmement mauvaise» dans 30 des 34 provinces.

L’aide humanitaire fragile

Publicité

L’ONG chrétienne souligne, en outre, que la crise économique, la pandémie de Covid-19, la pauvreté et le taux de chômage sont autant de facteurs qui rendent la situation très préoccupante. Medair exprime son inquiétude d’autant plus que «le plan d’aide humanitaire pour l’Afghanistan du bureau de Coordination Humanitaire des Nations Unies n’est financé qu’à hauteur de 23%» en raison des incertitudes dans la région. «Le maintien de nos programmes d’aide est une question de vie ou de mort pour les personnes aidées», assure un membre du personnel de Medair.

Néanmoins, l’ONG, présente sur le terrain depuis 1996, ne veut pas abandonner. En 2022, elle a aidé plus de 234 000 personnes en finançant des cliniques et centres de santé, mais aussi en subvenant aux besoins de 29 000 personnes souffrant de malnutrition aiguë. L’œuvre de la mission chrétienne change des vies au quotidien comme en témoigne Mohammad, père de quatre enfants. «Avant, nous devions marcher pendant des heures pour aller chercher de l’eau dans un puits sale. Nous souffrions souvent de diarrhées et d’infections de la peau. Aujourd’hui, grâce à Medair, nous avons un réservoir d’eau près de notre village. Nous pouvons nous laver les mains et le visage régulièrement. Cela a amélioré notre santé et notre dignité.»

A lire aussi:

>>Entretien avec Anne Reitsema, la directrice internationale de Medair: «Face à l’obscurité, la foi commune est une lumière et une ancre»<<

>>Afghanistan: «Ils chassent les prédicateurs et les ministres de porte en porte»<<

Thèmes liés:

Publicité