La décision a été rendue publique le 19 juin. En février, le tribunal disciplinaire des enseignants de Nouvelle-Zélande, composé d’un juriste et de deux enseignants, a retiré sa licence d’enseignement à un professeur chrétien. En raison de ses convictions religieuses, celui-ci a catégoriquement refusé d’appeler un élève transgenre par «son prénom masculin préféré».

«Cette conduite était complètement inappropriée et hors de propos. Cela risquait de déprécier l’élève et de minimiser l’énorme événement personnel qui se produisait dans sa vie. Cela dépassait bien les limites du rôle d’un enseignant», a souligné le vice-président du tribunal Timothy MacKenzie.

Le professeur refuse l’idée d’une transition de genre

Né fille, l’adolescent de 14 ans a demandé que son professeur ne l’appelle plus par son prénom de naissance. Selon le New Zealand Herald, l’enseignant a exprimé devant le tribunal son refus d’accepter l’idée d’une transition de genre de quelque manière que ce soit. Lors de son audience, il a affirmé que «toute personne essayant de changer son identité de genre avait besoin d’aide et de délivrance et que l’école avait tort de soutenir l’idée que le genre est un choix». En outre, il a rejeté une proposition de compromis de l’élève. Celle-ci consistait à utiliser un «nom masculin préféré» tout en continuant à utiliser le pronom «elle» qui correspondent au sexe de l’élève.

Le Conseil pédagogique d’Aotearoa a salué la décision prise. Il souligne qu’il «n’est pas acceptable qu’un enseignant use de son autorité pour saper l’identité personnelle de ses apprenants ou pour les influencer de manière inappropriée à prendre une ligne de conduite». En plus de la décision du tribunal, l’enseignant aurait, par ailleurs, choisi de démissionner.