La France et l’Œuvre d’Orient vont, selon l’AFP, doubler leur contribution au fonds pour les écoles d’Orient. Elle passera ainsi de deux à quatre millions d’euros. «Soutenir les chrétiens d’Orient est un engagement séculaire de la France, une mission historique», a déclaré Emmanuel Macron devant les 150 invités de l’Elysée le 1er février. «Cela répond à la nécessité de ne jamais abandonner le combat pour la culture, l’éducation, le dialogue dans cette région troublée.» Créé en janvier 2020, ce fonds a soutenu 174 écoles l’année dernière. En détail, 129 au Liban, seize en Egypte, sept en Israël, treize dans les territoires palestiniens et trois en Jordanie.

Les chrétiens de cette région sont particulièrement menacés par les conflits et les attaques djihadistes. Beaucoup ont d’ailleurs fui. Terre des premiers chrétiens, le Moyen-Orient constate un net recul du christianisme. Le Vatican annonce en outre que les chrétiens de cette région ont vu leurs effectifs baisser de 20% avant la Première Guerre mondiale, à 4% aujourd’hui. Cela représente 15 millions de personnes.

Une décision singulière?

L’Œuvre d’Orient, mission ecclésiale placée sous l’autorité de l’archevêque de Paris, est le principal relais du soutien financier français sur place. Emmanuel Macron avait déjà demandé lui-même un rapport sur les chrétiens d’Orient en 2018. Mais selon Mihaela-Alexandra Tudor, maîtresse de conférence en sciences de la communication à l’université Paul-Valéry de Montpellier, «ce message d’Emmanuel Macron est conçu comme une contre-attaque face aux candidats de droite et d’extrême droite», relaie France 24.