A l’approche de la Journée internationale du droit des femmes, le 8 mars, l’ONG Portes Ouvertes publie les conclusions d’un rapport sur la persécution. Celui-ci examine la nature et l’étendue de la persécution religieuse en fonction du genre. Il révèle une «vague invisible» d’abus et d’exploitation touchant particulièrement les femmes chrétiennes dans les régions et les pays où elles sont minoritaires, renforcé par la pandémie de Covid-19.

Entre octobre 2019 et septembre 2020, les femmes chrétiennes vivant dans un pays où leur religion est minoritaire (principalement dans les 50 pays où les chrétiens sont les plus persécutés) voient leur situation se dégrader. «Les femmes vulnérables qui se convertissent courent un risque plus élevé lorsqu’elles sont confinées avec leur famille. Il est avéré que ces familles recourent à différentes formes d’abus sur elles en guise de mesure punitives pour avoir quitté la religion de la communauté en se convertissant au christianisme», souligne le rapport. 

La traite des femmes en augmentation

En parallèle, le nombre de femmes et des jeunes filles, forcées à se marier ou à devenir des esclaves sexuelles est en forte augmentation. Dans les pays du Golfe notamment, le confinement a réduit le nombre de personnes dans les rues : «il a été plus facile de cibler les femmes et les filles chrétiennes et plus difficile de les récupérer après leur disparition», indique encore le rapport.

Le nombre de viols et de violences sexuelles est aussi en augmentation. C’est le cas par exemple en République centrafricaine où la violence sexuelle est utilisée comme «une arme de persécution, un moyen de rendre les femmes chrétiennes vulnérables et aussi de traumatiser la communauté», rapporte encore Portes Ouvertes. 

Les hommes chrétiens victimes de sévices physiques extrêmes

La persécution chez les hommes se traduit se caractérise par des sévices physiques extrêmes, entrainant parfois la mort. Parmi eux, les responsables d’Eglises sont particulièrement visés dans un but d’exemple et d’intimidation. Ils sont également plus susceptibles d’être la cible de pressions économiques ou d’emprisonnements, ce qui entraine la précarisation de toute une communauté.