L’appel de 45 Coptes souhaitant redevenir chrétiens après un passage dans l’islam a été accepté par le Haut tribunal administratif égyptien. Leur cas doit être rejugé le 1er septembre. En avril dernier, en première instance, il leur avait en effet été interdit de faire transcrire ce changement sur leur carte d’identité.
La bataille administrative pour le changement de religion dans les papiers officiels fait rage en Égypte. Les anciens musulmans n’ont aucun moyen légal de faire changer leur affiliation officielle (ce qui relève de l’apostasie en droit musulman), mais cette disposition n’avait jamais été contestée aux tribunaux.
En Égypte, certains coptes (ou chrétiens, puisque c’est le sens de ce mot) passent à l`islam pour épouser une musulmane ou simplement divorcer, les règles sur le divorce dans l’Église copte étant particulièrement strictes. D’autres sont devenus automatiquement musulmans lors de la conversion à l’islam de leurs parents.
En décembre, la Cour suprême administrative égyptienne avait mis un terme à un feuilleton juridique d’une année impliquant un couple d’anciens musulmans devenus ba’haïs. Ces derniers n’avaient pas obtenu gain de cause.