A l’occasion de la semaine sainte qui s’achèvera sur le week-end de Pâques dans quelques jours, la France est passée au niveau «urgence attentat» afin de pouvoir déployer un nombre accru de policiers et de gendarmes -10 000 en tout- autour des églises et des processions notamment. Ces mesures de protection concernent surtout l’Eglise catholique, congrégation chrétienne la plus ostensible.

Appel à la vigilance des responsables protestants

Cependant du côté des protestants, il arrive aussi que les forces de l’ordre couvrent certaines églises «mais cela passe par les services de police locaux», indique Jean-Raymond Stauffacher, secrétaire général de la Fédération protestante de France (FPF). Celui-ci a par ailleurs envoyé aujourd’hui une lettre circulaire informant de l’élévation du dispositif vigipirate aux responsables des Eglises membres de la FPF. Il les appelle à «redoubler de vigilance en vue des célébrations du week-end pascal» et à faire remonter à la faîtière tout acte ayant fait l’objet d’un dépôt de plainte ou d’une main courante.

Un peu moins de 1000 actes anti-chrétiens ont été enregistrés en France en 2023. «Une récente réunion au Bureau central des cultes a fait état de 36 actes de dégradation de lieux de culte protestants répertoriés par la police dans l’espace national», détaille le secrétaire général.

Des profanations et des insultes

Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur, a indiqué dans la matinale RCF du 26 mars que 90% des actes anti-chrétiens en France «sont des atteintes contre les biens comme des cimetières ou des églises». Les 10% restant correspondent à des atteintes personnelles que 84 chrétiens ont signalées ou pour lesquelles ils ont porté plainte. Par exemple des insultes, cite Camille Chaize, qui estime que «les chiffres sont la base pour construire une réponse». Pour sa part, la FPF n’a pas encore eu d’informations sur la nature exacte de ces actes en ce qui concerne ses membres. «Il semblerait toutefois que ce soient essentiellement des tags, destructions, vols de matériel, etc. et qu’il n’y ait pas d’agressions directes sur les personnes -pasteurs ou membres des Eglises», précise Jean-Raymond Stauffacher.

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