Éducation à la sexualité: le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine critique le nouveau programme scolaire
Le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine (CPDH) critique vivement, dans un communiqué du 19 septembre, le nouveau programme d’Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS), entré en vigueur dans les établissements scolaires en cette rentrée. En effet, selon l’organisation, la conception des rapports conjugaux présentée aux élèves «est largement discutable, voire inacceptable». Le CPDH déplore, par exemple, que l’on invite les lycéens de seconde à «connaître les codes au cours des différentes étapes d’une rencontre et d’une relation (approche, déclaration, contact physique, relation sexuelle, engagement, rupture)» (sic), est-il précisé dans le document, y voyant une vision réductrice où les relations sentimentales semblent vouées à l’échec. Une approche jugée en contradiction avec l’esprit du Code civil qui stipule que «les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance».
L’autoprotection avant la morale?
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Pour l’association, «le respect, la fidélité, le secours et l’assistance», précisément, auraient dû être les «piliers» d’un enseignement à une vie affective «saine et juste». Elle estime que l’Etat a «manqué son rendez-vous avec lui-même» en préférant se concentrer sur la «santé sexuelle» des jeunes et en imposant une vision hygiéniste de la sexualité, sans véritable réflexion éthique.
Le Comité estime par ailleurs que dès l’école primaire, la présentation de la diversité des différents modèles familiaux aborde indirectement la question de la sexualité: au collège et au lycée, le programme EVARS met, appuie t-il, l’accent sur la pluralité des pratiques et des orientations sexuelles, sur «l’égalité (…) entre les orientations sexuelles» et sur «la lutte pour les droits des personnes LGBTQ+». Une orientation que l’organisation considère comme fondée sur une idéologie et contraire au principe de «neutralité du service public d’éducation».
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