Les autorités du Tadjikistan ont officiellement confirmé leur décision de renvoyer des milliers de réfugiés afghans dans leur pays d’origine. Beaucoup d’entre eux bénéficiaient pourtant du statut de réfugié accordé par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), informe un communiqué publié par l’ONG protestante Portes Ouvertes.

La majorité des réfugiés ont fui l’Afghanistan, pays voisin, après la prise du pouvoir par les talibans en 2021. Selon Portes Ouvertes, dans le contexte actuel, «pour les chrétiens, le danger est existentiel». L’ONG rappelle que lors de leur arrivée au pouvoir, les talibans avaient procédé à des perquisitions systématiques pour localiser les chrétiens, «afin de les torturer ou de les tuer» et insiste: «si des convertis au christianisme étaient découverts parmi les rapatriés de force en Afghanistan, ils risqueraient la prison voire la mort.»

Quinze jours pour partir

Dans une déclaration du 19 juillet, le Comité d’Etat pour la sécurité nationale du Tadjikistan avait indiqué que «des mesures appropriées [étaient] actuellement prises pour expulser ces personnes du territoire». Par ailleurs, d’après les informations recueillies par The Times of Central Asia, un délai de quinze jours avait été donné aux réfugiés pour quitter le pays. Ce délai arrive désormais à échéance.

Selon le gouvernement tadjik, «des inspections récentes ont révélé de multiples violations des lois de la République du Tadjikistan commises par des ressortissants étrangers». Sont notamment cités du trafic de drogue, la promotion d’idéologies «extrémistes», la propagation de fausses informations ou encore «l’utilisation du Tadjikistan comme voie de transit et d’autres infractions similaires».