Lausanne 4: Des frères et sœurs du monde entier réunis… un parfum de paradis
Mongolie, Allemagne, Afrique du Sud, Pérou… Plus de 5000 participants et 1200 bénévoles, venus de plus de 200 pays, sont rassemblés au 4e Congrès du Mouvement de Lausanne pour l’évangélisation du monde, qui se tient à Incheon, près de Séoul, en Corée du Sud, jusqu’au 28 septembre. Evangéliques Info a rencontré quelques-uns d’entre eux pour recueillir leurs premières impressions et retours, et évoquer la situation de leurs pays respectifs. Tour d’horizon.
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«Je suis ici pour en apprendre plus sur l’Église mondiale et sur comment annoncer l’Évangile à la nouvelle génération», confie Xi (nom d’emprunt pour des raisons de sécurité), un participant du 4e Congrès. La lanière distinctive — blanche — du badge d’accès qu’il porte autour du cou indique que les autres participants ne doivent pas le prendre en photo, car il vient d’un pays où les chrétiens sont persécutés. «Je risque d’être arrêté et peut-être mis en prison dès mon retour», confie-t-il, non sans crainte. Il demande justement la prière pour ce sujet avant d’engager la conversation sur la situation des Églises dans son pays. «Dans mon pays, l’Église est à un carrefour, après une forte croissance du nombre de croyants ces dix dernières années et une accélération de la persécution depuis 2019, une situation aggravée avec le Covid», poursuit-il. «J’espère un nouveau départ pour la mission dans mon pays, qui, on l’oublie souvent, est aussi un grand pourvoyeur de missionnaires.»
L’héritage du Congrès au Cap
Traversant le hall du centre de congrès Songdo ConvensiA d’un pas rapide, Jomo Mchunu est tout sourire : «Lors du précédent Congrès au Cap en 2010, je faisais partie de l’équipe d’organisation en tant que directeur adjoint. C’était une bénédiction, mais beaucoup de travail ; ici, je profite davantage», déclare le pasteur de la Christ Church Hillcrest à Durban, en Afrique du Sud. Son pays — une tendance accélérée depuis le Congrès de Lausanne 3 — est devenu un pays de formation des leaders chrétiens venus de toute l’Afrique anglophone. «Nous avons aussi beaucoup à apporter en termes de réconciliation après l’Apartheid et le racisme institutionnalisé», ajoute Jomo Mchunu. «Le Congrès de Lausanne est un endroit où l’on peut aussi échanger sur cette expérience et développer des partenariats avec des Églises de pays qui en ont besoin.»
Gloria et Marty Banzhaf, elle Péruvienne et lui Américain, sont venus en couple d’Italie où ils servent comme missionnaires pour se mettre au service comme bénévoles. «Le Congrès de Lausanne, c’est la chose la plus proche du paradis que nous pouvons expérimenter ; avoir des frères et des sœurs du monde entier avec qui échanger et prier.» Ils s’occupent de l’accueil des participants, mais assurent aussi un suivi pastoral des nombreux bénévoles. Très engagés auprès des migrants de la région de Milan, les thèmes abordés par le Congrès de Lausanne résonnent avec leur vécu.
Lieu de connexions pour la missions
André Witzmann, travailleuse sociale en Allemagne, est «heureuse de pouvoir célébrer Dieu», notamment par son service dans l’équipe d’organisation de l’événement. Mohammad, évangéliste bangladais qui poursuit ses études de théologie en Corée, aide aussi dans le contingent de bénévoles. Lui qui souhaite retourner dans son pays pour annoncer l’Évangile aux musulmans, se dit inspiré par les rencontres tant avec les autres bénévoles que les participants. «Peut-être que certains rencontrés ici pourront me rejoindre pour des courtes missions ou à plus long terme !» Avec sa pancarte «Bienvenue», la Coréenne Eur-JugRah assure être venue ici parce qu’elle souhaite que tous soient sauvés. Son bénévolat est sa modeste contribution à un édifice qui la dépasse.
D’autres articles seront publiés par Evangéliques.info sur le 4e Congrès de Lausanne, en direct d’Incheon, Corée du Sud.