Emmaüs dévoile dix-sept nouveaux faits d’agressions sexuelles commises par l’abbé Pierre
Le 6 septembre, Emmaüs a rapporté dix-sept nouveaux faits graves d’agressions sexuelles commises par l’abbé Pierre sur des femmes. Ils viennent s’ajouter aux sept témoignages rendus publics en juillet par l’organisation, qui s’est engagée dans «une démarche de transparence que le Mouvement a souhaitée depuis le début par respect pour les victimes». Elles étaient des salariées, des volontaires et des bénévoles au sein des établissements d’Emmaüs, et d’autres faisaient partie de l’entourage personnel de l’abbé Pierre.
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Des décisions radicales
A la suite des premières révélations, dès juillet, Emmaüs a donc mis en place un dispositif pour recueillir d’autres témoignages potentiels via une plateforme d’écoute gérée par Egaé, structure experte de la prévention des violences. Si les premiers faits «ont suscité une immense indignation au sein de nos organisations», «la violence et l’extrême gravité de certains de ces nouveaux témoignages ont suscité un nouveau choc», expriment Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre dans un communiqué conjoint. Le dispositif d’écoute et d’accompagnement restera ouvert jusqu’à la fin de l’année.
Emmaüs a par ailleurs «pris plusieurs décisions qui seront mises en œuvre dans les plus brefs délais. Elles concernent l’héritage de l’abbé Pierre, sa place au sein des organisations et la pérennité des missions du Mouvement.» Parmi ces mesures, la Fondation Abbé Pierre changera de dénomination, et a informé qu’elle a déjà initié les démarches pour ce faire. Le lieu de mémoire dédié à l’abbé Pierre à Esteville, en Normandie, restera quant à lui définitivement fermé. Une commission d’experts indépendants sera également mise en place pour «comprendre et (…) expliquer les dysfonctionnements qui ont permis à l’abbé Pierre d’agir comme il l’a fait pendant plus de 50 ans».