Vendredi a eu lieu le premier gala des influenceurs évangéliques à Paris. Conviés par le Conseil national des évangéliques de France (CNEF), dix-huit protestants évangéliques créateurs de contenu sur les réseaux sociaux se sont rassemblés à l’Hôtel-restaurant Shangri-La. Leur point commun? Un compte TikTok ou Instagram avec une audience qui se situe entre 40k à 2M d’abonnés. Mais ce n’est pas tout. Ce qui les a rassemblés, c’est surtout leur amour commun pour Jésus et pour le partage de l’Evangile. Léana Payet @leana_daily témoigne: «Mon but est que les personnes laissent leurs téléphones pour courir dans les bras de Jésus.»  L’influenceuse Noémie Suzanne @soeur_co abonde dans ce sens, elle qui a confié à Christianisme Aujourd’hui récemment qu’elle se considère comme une évangéliste sur les réseaux sociaux.

Cet événement a été élaboré à la suite de plusieurs «dons spécifiques pour cette rencontre», rapportent les  organisateurs. Par ailleurs, les associations le SEL et Portes Ouvertes ainsi que l’Institut biblique de Nogent étaient partenaires de ce Gala. Les participants ont vécu des temps de partage autour d’un dîner, d’un moment de louange et de prière, ainsi qu’une méditation biblique et un témoignage. Enfin, un temps «d’information juridique» était aussi prévu.

Une autoroute pour annoncer l’évangile

Autre personnalité présente: une ancienne professeure d’anglais en collège et lycée qui s’est lancée sur TikTok il y a deux ans et demi. Désormais, son compte est suivi par 444k personnes. Malgré sa célébrité, Johanna @princess.of.the.king met en garde: «Il faut être prêt à ce que le message ne soit pas reçu et apprécié». Elle indique que dans cette activité, «il faut rester discret sur sa vie personnelle». Olivier Hayek @zeytooun, suivi par 500k d’utilisateurs sur TikTok, témoigne des risques d’afficher sa foi publiquement. Selon lui, l’orgueil, les distractions (notamment de l’autre sexe) et l’avarice sont des pièges dont il faut se méfier.

Les réseaux sociaux représentent une «autoroute pour annoncer l’Evangile», précise encore Johanna. Nathan Lambert, secrétaire au bureau du CNEF, affirme que les réseaux sont un complément de l’Eglise locale. «Les influenceurs peuvent aller toucher des gens dans des endroits ou les églises locales auront du mal à accéder.  Les Eglises locales peuvent faire un suivi de la croissance spirituelle et apporter une vie communautaire, ce que les réseaux ne permettent pas.»

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