398 chrétiens, pour la plupart des hommes protestants, ont déjà été arrêtés par les autorités indiennes dans le seul état de l’Uttar Pradesh en trois ans. Le chiffre ne fait que de s’alourdir depuis l’adoption d’une loi interdisant les conversions forcées en novembre 2020 et confirmée en 2021. «Dans le pire des cas, des pasteurs ont été battus et quelques-uns ont été tués» d’après Paul Robinson, PDG de Release International, dans une publication le 11 décembre. L’organisme soutient les chrétiens persécutés dans le monde entier.

La loi en question interdit d’influencer quiconque à changer de convictions religieuses par la force , la ruse ou par des «moyens indus». «Dans la pratique, elle empêche tout chrétien de partager sa foi», analyse Release International. La police est en effet susceptible d’intervenir même quand un chrétien procure des soins d’urgence. Le mariage avec un chrétien ou une chrétienne peut également être perçu comme un moyen de conversion forcée.

A ce jour, douze des vingt-huit états du pays ont légiféré de la sorte. «Année après année, nos partenaires signalent une augmentation de la persécution en Inde», ajoute Paul Robinson. Le nationalisme hindou cible tout autant les musulmans, les bouddhistes et les sikhs. «Release International appelle le gouvernement indien à agir rapidement pour empêcher la propagation de cette culture d’hostilité envers les confessions minoritaires et à abroger les lois anti-conversion.»