Le Sénat rejette une seconde fois un texte visant à inscrire l’IVG dans la Constitution
Le 25 janvier, la commission des lois du Sénat a rejeté une proposition de loi visant à inscrire l’IVG dans la Constitution française, en remettant en cause l’impact concret d’une telle démarche. Le texte, déposé par les députés LFI, avait été adopté à l’Assemblée nationale en novembre dernier.
«Nous sommes très attachés à l’interruption volontaire de grossesse. Mais cette constitutionnalisation, c’est une fausse bonne idée. Elle ne va pas renforcer l’effectivité du droit à l’IVG», a appuyé la rapporteure du texte, Agnès Canayer (LR). «Ça ne va pas augmenter les moyens financiers des plannings familiaux. Ça ne va pas lutter contre la désertification médicale», ajoute la Républicaine de la majorité sénatoriale. La proposition de loi sera examinée en séance publique le 1er février.
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Le schéma se répète. La chambre haute s’était en effet déjà opposée à un texte similaire en octobre 2022, avec une majorité de votes contre émanant de la droite. D’après une note du Comité protestant évangélique pour la dignité humaine publiée cet hiver, ces procédures révèlent en fait une manœuvre politique stratégique, «une stratégie assez classique et éprouvée: détourner l’attention des vrais sujets. […] Ne nous laissons pas avoir par ce jeu de dupes, il faut redire haut et fort que chaque vie humaine est précieuse dès le commencement et jusqu’à sa fin naturelle», insistent les signataires.