L’Alliance évangélique du Brésil (AEB) est consternée. Si les évangéliques ont davantage soutenu Jair Bolsonaro, l’AEB a rappelé son «attachement à l’État de droit démocratique et à ses institutions», au lendemain de l’effroi à Brasilia. Le 8 janvier, un groupe d’individus a en effet pris d’assaut les institutions du pays. Le Congrès, la Cour suprême et le palais présidentiel ont été dégradés.

«Que justice soit faite et que la paix puisse revenir»

«Nous condamnons avec véhémence les actes antidémocratiques, violents et injustifiables qui ont eu lieu dans notre capitale fédérale, y compris la destruction de symboles de la démocratie qui nous sont si importants», déclare l’AEB dans un communiqué. Le représentant des chrétiens évangéliques, qui se dit «attaché à la vérité, la justice et la paix», a demandé que toute la lumière soit faite. Il souhaite ainsi «que justice soit faite et que la paix puisse revenir».

Le retour au pouvoir de Lula, investi le 1er janvier, ne plaît pas à tous les Brésiliens. Déjà président entre 2003 et 2011, le septuagénaire a été condamné à douze ans de prison en 2018 dans le cadre du scandale Petrobas. Libéré en 2019, il voit sa condamnation annulée par la Cour suprême en avril 2021. Les assaillants ont ainsi tenté de renverser le pouvoir en appelant le peuple et l’armée à se révolter. En signe d’apaisement, l’AEB a demandé à ses Eglises, bien que majoritairement opposées à Lula, de prier pour le pays.

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