Le célèbre pasteur Silas Malafaia, dirigeant des Assemblées de Dieu Victoire en Christ, a déclaré le 7 novembre: «Le peuple qui vote, qui fait un choix, est responsable de ses conséquences.» Comptant parmi les plus véhéments opposants à Luiz Inácio Lula da Silva durant la campagne présidentielle au Brésil, il a ajouté auprès de la Folha de S. Paulo: «Quel est mon rôle? Prier pour le candidat qui a été élu. […] Mais je ne veux aucun rapprochement ni aucune conversation avec son gouvernement.» Des traits enflammés se lancent ainsi de part et d’autre depuis l’élection du candidat travailliste. Du reste, la joute a été serrée au second tour le 30 octobre. Il a en effet obtenu 50,9% des voix contre 49,1% pour le président conservateur Jair Bolsonaro du Parti libéral, qui avait la préférence de la plupart des chrétiens évangéliques.

«Des jours sombres nous attendent»

Le député Marco Feliciano est un leader évangélique et un opposant historique au Parti des travailleurs (PT). «Il n’y a pas de mélange entre la gauche et la droite. Pas de communion entre la lumière et les ténèbres!» «Des jours sombres nous attendent», a-t-il déclaré le 9 novembre à la Gazeta do Povo. De l’autre côté, un député chrétien du Parti libéral accuse un pasteur charismatique sur ses réseaux sociaux: «Il (ce pasteur) doit demander pardon à Dieu pour les mensonges qu’il a répandus, l’induction de millions de personnes à croire à des barbaries de la part de Lula et du PT, en utilisant l’Eglise et ses médias pour cela.»

Le résultat marque également un bilan peu enviable des relations entre les chrétiens évangéliques dans les Eglises quand ils n’ont pas voté pour le même candidat. Plusieurs cas d’exclusions ont par exemple été rapportés en octobre. Ils représentaient officiellement 32% de l’électorat. L’investiture devrait avoir lieu le 23 janvier 2023.

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