Le groupe de travail chrétien d’un parti politique s’est dit «profondément préoccupé» par une déclaration de la présidente du synode de l’Eglise protestante d’Allemagne (EKD). Anna-Nicole Heinrich a en effet dit le 8 novembre que les barrages routiers mis en place par les écologistes radicaux dans le pays étaient «un moyen légitime de résistance civile». Le groupe de politiciens protestants de l’EAK de Rhénanie du nord et Westphalie, qui forme la plus grande association régionale de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), a de surcroît lancé une pétition pour qu’elle démissionne.

Dans un communiqué le 20 novembre, ils soutiennent: «Les manifestations doivent rester pacifiques dans une communauté libre et démocratique.» «De telles déclarations causeront des dommages incommensurables à l’Eglise évangélique et à ses membres. Nous considérons que le soutien aux militants violents, dans une communauté démocratique, est contraire à la paix et extrêmement dangereux», ajoutent-ils en conséquence. A noter que l’Eglise dite évangélique d’Allemagne rassemble en fait les congrégations luthériennes et réformées, en regard de l’Alliance évangélique.

L’eurodéputé CDU Markus Pieper appuie cette opposition. Rapporteur au Parlement européen pour l’expansion des énergies renouvelables, il a déclaré que «l’approche de l’Eglise envers les militants de Letzten Generation (“Dernière génération”) est étrange et honteuse» dans une lettre ouverte à Anna-Nicole Heinrich. Il ajoute: «En tant que chrétien protestant ayant une responsabilité politique, je vous exhorte à ne pas offrir de plate-forme aux organisations anti-démocratiques à l’avenir, et encore moins à soutenir leurs positions extrêmes».

>>Allemagne: Un homme politique à la tête de l’Alliance évangélique<<