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Colombie: Un projet de loi pour ouvrir le suicide assisté aux enfants approuvé

Une petite fille déguisée en chirurgien joue avec une peluche
© DR
L’équivalent colombien du Sénat a validé le 3 octobre un projet de loi visant à étendre le suicide assisté aux enfants à partir de 6 ans. Il sera prochainement débattu au sein du Parlement. Une pratique qui n'est pas étrangère à l'Europe.

Une première commission de la Chambre des représentants, équivalent colombien du Sénat, a approuvé le 3 octobre l’extension du suicide assisté aux enfants à partir de 6 ans, «représentés par leurs parents ou leurs représentants légaux».

Luis Miguel López Aristizábal, membre d’un groupe pro-vie, a déclaré sur Twitter suite à cette décision que «l’aide au suicide est une corruption de la compassion, une perversion de la miséricorde». «Alors qu’un adolescent n’a pas la maturité pour acheter une maison, une voiture, une bière… Il a la maturité pour pousser ses parents et un médecin à provoquer sa mort?» dénonce pour sa part le directeur du mouvement Unión Familia, Sebastián Arboleda.

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C’est la première fois qu’un projet de loi en faveur de l’aide active à mourir est approuvé depuis que la Cour constitutionnelle colombienne a dépénalisé ces pratiques en 1997. Depuis, plus d’une dizaine d’initiatives parlementaires semblables ont en effet été rejetées. Cette proposition concernant les enfants, qui s’inscrit dans un énième projet de loi plus large sur le suicide assisté et l’euthanasie, doit maintenant être débattue en séance plénière.

En Belgique, aucune limite d’âge n’est requise

En Europe, en février 2014 la Belgique est devenue le premier pays au monde à légaliser l’euthanasie pour les mineurs, sans limite d’âge. Les premières interventions létales ont été réalisées en 2016 et 2017 sur des enfants
de 9, 11 et 17 ans. Une autre euthanasie sur mineur a été déclarée en 2019.

Plus récemment, c’est une jeune adulte de 23 ans qui a eu recours au suicide assisté dans ce pays. Témoin direct des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles alors qu’elle était adolescente, Shanti De Corte a invoqué un traumatisme qu’elle n’a jamais pu surmonter. Elle a fait abréger sa vie en mai dernier au motif de «souffrance psychique insupportable», rapporte la RTBF. Une praticienne avec qui elle s’était entretenue a noté que la jeune femme souffrait très probablement de troubles psychiques avant ces événements.

>>Avortement: La Colombie se désengage du Consensus de Genève<<

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