«En vertu des règles proposées par ce projet de loi, si un enfant est mis au monde vivant lors d’un avortement, les médecins ne sont pas légalement tenus de fournir des soins médicaux standard […] ni de tenter de préserver la vie de l’enfant.» Ces propos sont ceux de Noah Brandt, directeur des affaires gouvernementales pour l’organisme pro-vie américain Live Action, dans une déclaration du 4 avril.

Le gouverneur du Colorado Jared Polis venait en effet de signer un projet de loi confortant la «liberté fondamentale» des femmes enceintes d’exercer un plein droit sur leur grossesse, sans indiquer de limite de temps ou de causes spécifiques pour se faire avorter. «Un embryon ou un fœtus fécondé n’a pas de droits, indépendants ou dérivés, en vertu des lois de cet état», indique le texte. Le groupe local pro-vie Colorado for Life a quant à lui désigné le gouverneur et ses alliés comme des «extrémistes radicaux de l’avortement», et s’inquiète de l’application stricto sensu de la législation.