La lutte pour l’égalité des droits entre les femmes et les hommes est au cœur des sujets de société en France. Elu président en 2017, Emmanuel Macron l’avait bien compris. Marlène Schiappa avait immédiatement été nommée secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité femmes-hommes. Durant trois ans à ce poste, elle a œuvré via la loi éponyme pour verbaliser le harcèlement de rue et allonger la prescription des crimes sexuels sur mineurs. L’allongement de 11 à 25 jours pour le congé paternité est également une mesure phare du quinquennat en matière d’égalité.

«Une pandémie de l’ombre: les violences conjugales»

«Bien sûr il y a eu des avancées, mais il y a encore beaucoup de travail à faire», estime Valérie Duval-Pujol. Dans une vidéo diffusée ce 8 mars, journée internationale de la femmes, la vice-présidente de la Fédération protestante de France demande d’ailleurs aux douze candidats à l’élection présidentielle les mesures qu’ils comptent mettre en œuvre pour renforcer l’égalité femmes-hommes dans la société.

«Avec la période que nous traversons, [il y a aussi] une pandémie de l’ombre. Elle concerne les violences conjugales qui ont dramatiquement augmenté», pointe la présidente de l’association Une Place pour elles, également théologienne. En 2018, Valérie Duval-Pujol a en effet fondé cette organisation aconfessionnelle et apolitique. Elle a pour objectif la sensibilisation sur les violences conjugales faites aux femmes. Elle conclut: «Il s’agirait de prendre des mesures dans l’accueil des victimes, dans la prise en charge des auteurs et de pouvoir lutter davantage contre ce drame.»