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Pakistan : 500 imams unis contre la violence religieuse

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500 imams pakistanais ont signé la Déclaration d’Islamabad pour lutter contre le terrorisme et les violences sectaires et religieuses, rapporte l’agence Vatican News dans une dépêche publiée le 8 janvier. Le Conseil des Oulémas, principale autorité religieuse du Pakistan, s’engage ainsi à soutenir la liberté religieuse tout en dénonçant les violences des leaders islamistes extrémistes qui menacent de mort ceux qui ne suivent pas la loi coranique.

500 imams pakistanais ont signé la Déclaration d’Islamabad pour lutter contre le terrorisme et les violences sectaires et religieuses, rapporte l’agence Vatican News dans une dépêche publiée le 8 janvier. Le Conseil des Oulémas, principale autorité religieuse du Pakistan, s’engage ainsi à soutenir la liberté religieuse tout en dénonçant les violences des leaders islamistes extrémistes qui menacent de mort ceux qui ne suivent pas la loi coranique.

Le texte fait notamment explicitement référence au cas d’Asia Bibi, cette chrétienne condamnée à mort pour blasphème puis acquittée par la Cour suprême le 31 octobre dernier, puis libérée après neuf ans de détention. Une situation qui doit être traitée “avec une absolue priorité”, selon le Conseil des Oulémas. Les extrémistes de leur côté demandent une révision de son procès et la peine de mort pour la mère de famille. Pour les 500 imams signataires, le Pakistan est un pays “multi-ethnique” et “multi-religieux”. Le gouvernement a la responsabilité de « protéger la vie et la propriété des non-musulmans qui vivent au Pakistan » et donc de contrer « avec fermeté les éléments qui menacent les lieux sacrés des non-musulmans résidant au Pakistan ».

Paul Bhatti, activiste chrétien pour les droits humains et frère du ministre assassiné Shahbaz Bhatti, reste sceptique : “Il y a une bonne espérance mais il n’y aura pas de tournant au Pakistan tant que certains aspects fondamentaux ne changeront pas”, et donc notamment “un changement de Constitution”, afin de protéger les droits des minorités. “Tant que ne changeront pas ces écoles religieuses dans lesquelles se fait le lavage de cerveau, cela n’a aucun sens de parler de droits si à la fin on continue dans les écoles à enseigner la haine”, a-t-il poursuivi.

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