Tôt le matin du 27 janvier, un attentat aux cocktails molotov a visé une Eglise à Penang en Malaisie. Personne n’a été blessé. La police a vu des hommes jeter ces explosifs contre l’église, depuis leurs motos.
Un jour plus tôt, les responsables de l’Eglise ont trouvé une bannière devant leur locaux indiquant «Jésus est le fils d’Allah». Pour eux, les responsables de cette provocation n’ont fait qu’ajouter de l’huile sur le feu de la polémique actuelle. Les autorités aussi attribuent cette attaque à la controverse sur l’utilisation du terme «Allah» par les chrétiens, pour désigner Dieu.
Le gouvernement malaisien a récemment indiqué que le mot «Allah» appartenait à la religion musulmane. Pourtant, en Malaisie, les chrétiens utilisent Allah lorsqu’il se réfèrent au Dieu des chrétiens. La protestation de ces derniers a engendré une polémique à l’origine des tensions actuelles.
Dans cette période troublée, les autorités musulmanes ont par exemple détruit 300 Bibles en langue malaisienne, en raison de l’utilisation du mot Allah.
60% de la population malaisienne est musulmane, 9% chrétienne.