En visite en Orissa pendant deux jours, le Ministre de l’intérieur indien P. Chidambaram a déclaré le 26 juin aux chrétiens victimes d’attaques qu’il était «désolé» pour ce qu’il s’était passé. Il a encouragé les chrétiens déplacés à rentrer chez eux: «Ceux qui ont fait cela seront punis. Rentrez dans vos villages et recommencez votre vie. Je suis venu ici pour voir dans quelles conditions vous vivez. Le gouvernement central et celui d’Orissa mettront tout en œuvre pour faire disparaître vos difficultés». Selon le site du Conseil Global des Chrétiens Indiens, il aurait également dit aux victimes que le gouvernement leur accorderait une «protection totale».
Sajan George, président du Conseil Global des Chrétiens Indiens, a déclaré être touché par les excuses présentées par le Ministre de l’intérieur, mais que ce dernier «n’avait pas clarifié les étapes qu’il avait l’intention de mettre en place pour éradiquer le fondamentalisme». Pour l’activiste chrétien, il s’agit d’un «discours politique» mais les gens ont besoin de mesures concrètes.
Durant l’année écoulée, de nombreuses églises ont été brûlées en Orissa. Beaucoup de chrétiens ont dû fuir leur village. La district du Kandhamal a vu l’asssassinat de 38 chrétiens et les survivants vivent dans des camps depuis près de 10 mois.