Pour plusieurs dirigeants chrétiens, le discours du président Obama au Caire le 4 juin était «remarquable» en terme de rendre l’Amérique plus présentable au monde musulman. Mais le président américain, estiment-ils, a également échoué en n’abordant pas la question de l’inégalité de traitement des minorités religieuses dans les pays islamiques par rapport aux pays occidentaux. Pour plusieurs, le président est apparu plus «pro-islamique» que «pro-chrétien».
Le président de Portes Ouvertes USA, le Dr. Carl Moeller, aurait souhaité que Barack Obama parle davantage de la détresse des chrétiens et des minorités religieuses dans les pays musulmans. Il a également désapprouvé le fait qu’Obama loue les efforts interreligieux du Roi Abdullah d’Arabie Saoudite. Carl Moeller a rappelé que l’Arabie Saoudite était l’un des pires pays persécuteurs après la Corée du Nord. «Que l’Arabie Saoudite en appelle la tolérance religieuse internationale, c’est un peu comme un loup faisant appel à une convention de brebis», a écrit le Dr. Moeller dans le Christian Post.
«Le discours d’Obama semblait répéter que nous devons donner aux musulmans une meilleure chance d’être connus dans le monde occidental au lieu de permettre au christianisme d’être connu dans les pays musulmans», regrette le Dr. William Wagner, professeur de missions et évangélisation au Olivet Theological College & Seminary à San Fransisco.
Le Conseil National des Eglises et plusieurs dirigeants chrétiens dont Mark S. Hanson, président de l’Eglise Evangélique Luthérienne aux Etats-Unis, ont néanmoins loué Obama pour avoir défié les différents partis dans le processus de paix en Terre Sainte.