Contrairement à l’annonce du gouvernement, la situation est loin d’être sous contrôle dans l’État d’Orissa. Au début de la semaine, les violences ont entraîné la mort de 18 personnes, dont des pasteurs, des religieuses et des prêtres catholiques. 75 églises auraient été détruites, ainsi que des maisons privées. Dans les villes principales, la police est intervenue pour protéger les chrétiens, mais dans les zones rurales, la situation est hors de contrôle.
D’après une mission chrétienne sur place, les policiers auraient conseillé aux chrétiens de fuir. Par ailleurs, le gouvernement d’Orissa a ordonné le couvre-feu et autorisé l’usage des armes à feu aux représentants de l’ordre.
Ces violences interreligieuses font suite à l’assassinat d’un haut responsable hindou, tué le 23 août chez lui par un groupe armé maoïste.

Réunis a New Dehli, le Forum National des Chrétiens Unis, constitué par l’Alliance Évangélique de l’Inde, le Conseil National des Églises et la Conférence des Évêques catholiques, a déclaré aux médias «condamner le meurtre odieux du gourou Saraswati, tout en appelant au retour de l’harmonie et de la paix». Le groupe a également déclaré le dimanche 7 septembre «Journée de prière et de jeûne».