Le pasteur Samuel Thomas, responsable d’orphelinats et d’œuvres de charité, a été arrêté à New Delhi, devant la maison d’un juge de la Cour suprême indienne qu’il devait rencontrer. Ceux qui l’ont arrêté sont un groupe de policiers en civil qui se disaient rattachés à l’État du Rajasthan.
Samuel Thomas, président d’Emmanuel Ministry International (EMI), vivait dans la clandestinité depuis que sa tête a été mise à prix par des extrémistes hindous. Il a d’ores et déjà été ramené à Kota, capitale du Rajasthan, où ses amis craignent pour sa vie. Les autorités locales sont en effet à la solde des fondamentalistes hindous et font tout pour exproprier et revendre les treize orphelinats de l’EMI. Les 2500 orphelins qui y sont recueillis devront, le cas échéant, retourner dans la rue.
Des milliers de chrétiens de par le monde prient pour les chrétiens persécutés au Rajasthan et envoient des fax et des courriers au gouvernement central de New Delhi, demandant une protection spéciale pour le personnel et les orphelins d’EMI.
EMI a commencé son travail dans les années 60. Les fondamentalistes hindous s’en sont pris particulièrement à Samuel Thomas, à son père qui est archevêque et à leurs œuvres sociales parce qu’ils ont jugé qu’une brochure publiée dernièrement par EMI et comparant défavorablement l’hindouisme au christianisme était insultante à leur égard.