L’État du Rajasthan veut exproprier une mission chrétienne
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La Mission Emmanuel International (EMI) est la victime d’une action concertée des fondamentalistes hindous et du gouvernement régional en vue de l’exproprier. Basée dans l’État du Rajasthan, EMI dirige des orphelinats, des écoles et d’autres services sociaux et religieux. Le ministre de l’intérieur du Rajasthan Madan Dilawar a prononcé des imprécations contre lui-même s’il n’arrivait à ses fins. Cette déclaration fracassante a eu lieu moins d’un mois après que l’administration locale a révoqué sans motif les permis accordés à EMI pour exercer ses activités. Madan Dilawar a ajouté qu’il voulait être lapidé s’il ne «s’occupait» pas du fondateur d’EMI, l’archevêque M.A. Thomas et de son fils, le pasteur Samuel Thomas. Les fondamentalistes hindou ont pour leur part mis à prix la tête des deux chrétiens.
Jusqu’au Parlement
Le Parlement indien a été contraint de prolonger sa session pour la deuxième fois cette semaine tant le débat se prolonge au sujet de cette affaire. Le week-end dernier, des observateurs ont été dépéchés sur place. Ces derniers ont demandé que l’État fédéral (New Delhi) intervienne à Kota (capitale du Rajasthan, qui est un fief hindou fondamentaliste) pour faire cesser cet harassement.
Le combat est le même partout en Inde depuis quelques années: les fondamentalistes hindous organisés en très puissant lobby et qui pratiquent l’entrisme à grande échelle tentent par tous les moyens de s’opposer aux chrétiens qui œuvrent à soigner, soutenir, libérer et instruire les couches défavorisées.
Le système des castes hindou est un l’un des plus oppresseurs au monde, car il maintient en esclavage des pans entiers de la population.