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Violences dans les banlieues françaises: les appels au calme des responsables religieux

«C'est une lame de fond dont on ne voit que la crête», a déclaré pasteur Bertrand Bosc, en poste pour la Mission populaire dans le quartier sensible de La Duchère, à Lyon, au sujet des émeutes et des violences qui ont éclaté dans les banlieues françaises. Face à cette crise sans précédent, le gouvernement français a instauré l'état d'urgence, qui permet notamment la mise en place, si nécessaire, d'un couvre-feu. «Cela ne me paraît pas a priori antidémocratique. Il faut rétablir le calme», a déclaré pour sa part le pasteur Bertrand Vergniol, président de la Mission populaire évangélique de France (MPEF), très présente dans les quartiers difficiles, ajoutant que «ce qui est d'abord antidémocratique, c'est de brûler les voitures.»
Evangéliques.info

«C’est une lame de fond dont on ne voit que la crête», a déclaré pasteur Bertrand Bosc, en poste pour la Mission populaire dans le quartier sensible de La Duchère, à Lyon, au sujet des émeutes et des violences qui ont éclaté dans les banlieues françaises. Face à cette crise sans précédent, le gouvernement français a instauré l’état d’urgence, qui permet notamment la mise en place, si nécessaire, d’un couvre-feu. «Cela ne me paraît pas a priori antidémocratique. Il faut rétablir le calme», a déclaré pour sa part le pasteur Bertrand Vergniol, président de la Mission populaire évangélique de France (MPEF), très présente dans les quartiers difficiles, ajoutant que «ce qui est d’abord antidémocratique, c’est de brûler les voitures.»

Les fausses réponses sont toutes prêtes
«Nous sommes tous dans l’impasse. Les fausses réponses sont prêtes: la répression démagogique en est une. L’intégrisme en est une autre à laquelle sont vulnérables les brebis sans berger», a également déclaré dans un communiqué la Mission, dénonçant le fléau de la violence institutionnelle comme le chômage ou le développement de la délinquance dans ces quartiers.
Depuis Lourdes où la Conférence épiscopale de France (CEF) était réunie, son président Mgr Jean-Pierre Ricard a estimé que «la répression et l’incitation à la peur collective ne sont pas une réponse à la hauteur de ces tensions dramatiques de notre société». «Il est vital d’ouvrir à ces nouvelles générations, souvent en mal d’espoir, un avenir de liberté, de dignité et de respect de l’autre», a-t-il ajouté.

Réponses musulmanes
Le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, également président du Conseil français du culte musulman (CFCM) a appelé au «strict respect de la loi républicaine» et «à la raison et à la responsabilité des familles».
De son côté, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans, a édicté une fatwa interdisant à «tout musulman de participer à quelque action qui frappe de façon aveugle des biens privés ou publics». Sur le terrain, plusieurs responsables musulmans ont proposé leur médiation afin d’aider au rétablissement du calme dans les quartiers sensibles.

En Europe
C’est avec une certaine anxiété que les autres pays d’Europe continuent d’observer le feuilleton des banlieues françaises, y voyant pour leurs propres villes un avertissement sans frais de ce qui pourrait leur arriver. C’est toute la réflexion sur la question de l’intégration qui est relancée.

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