Elle s’est empressée d’exprimer sa joie sur Instagram. «Je suis officiellement sélectionnée pour les Championnats du Monde à Tokyo. Et j’aurai l’honneur de représenter la France sur le relais 4x100m», partage avec fierté Lucie Jean-Charles. La sprinteuse chrétienne, spécialiste du 100 mètres, a en effet obtenu son ticket dans la sélection de 74 athlètes dévoilée par la Fédération française d’athlétisme le 1er septembre. «Genre là c’est ma 3ème sélection cette année? Nooonnn je me rends compte de la grâce que c’est de vivre ma passion à ce niveau», poursuit-elle dans sa publication. Elle a en effet été sélectionnée en mai pour disputer les Relais mondiaux à Canton (Chine) qui ont permis au relais 4x100m féminin de se qualifier pour Tokyo. Puis, en juin, elle a pris part aux championnats d’Europe par équipes à Madrid.

Les séries se dérouleront le 20 septembre. La finale éventuelle, elle, se déroulera le 21 septembre. Au total, cinq athlètes feront le déplacement au Japon pour ce relais dont Hélène Parisot, également qualifiée sur le 200m en individuel. Ses autres partenaires seront Gemima Joseph qui a écrit, également sur Instagram: «Je crois que Christ me soutient.» Sarah Richard Mingas, qui partage des versets bibliques sur ses réseaux sociaux, et Marie-Ange Rimlinger font aussi partie de la sélection. Quatre d’entre elles prendront part au relais, une sera donc remplaçante et pourra l’intégrer lors de la finale éventuelle.

«L’Eglise, c’est indispensable»

Née dans une famille catholique, Lucie Jean-Charles a déclaré auprès de PlusqueSportifs s’être convertie en 2016-2017 avant d’être baptisée en 2020. Concilier sa vie d’athlète et sa foi chrétienne n’étant pas simple, elle a contacté l’aumônier du sport Joël Thibault, connu comme l’accompagnateur spirituel d’Olivier Giroud, pour trouver des conseils. C’est ainsi qu’elle a commencé à participer à des études bibliques avec d’autres sportifs de haut niveau, qui partagent les mêmes défis qu’elle. «L’Eglise, ça m’apporte beaucoup. Ça m’a apporté des amis sur qui je peux compter, des mentors spirituels qui me conseillent, qui m’aident à avancer dans ma relation avec Dieu. Pouvoir aller à l’Eglise, louer Dieu, écouter un enseignement, c’est indispensable dans la vie d’un chrétien», déclare-t-elle.

La vie de sportif est faite de victoires, mais aussi de résultats moins bons. «Avant, j’avais tendance à mettre ma sécurité et mon bonheur dans ma confiance sportive. Je ne réussissais que quand je battais des records, etc. Je n’étais pas bien, car je mettais ma foi dans la performance. Ma foi chrétienne m’a donc permis de redonner à Dieu la place qu’il doit avoir. Que je gagne ou que je perde, ça l’importe peu. Le plus important c’est ma foi et mon appel», explique-t-elle encore dans le long entretien avec le média, créé par l’association d’aumônerie protestante Holistic Sports.