Organisé par la fondation Oïkonomia et le Centre évangélique d’information et d’action (CEIA), le rassemblement «La Place» visait à ouvrir le traditionnel Centre évangélique à un public plus large. Pari réussi: 4000 participants ont répondu présent, dépassant largement les 3000 espérés.

«Nous évangéliques français, n’avons pas vécu de moment interdénominationnel aussi fort depuis au moins vingt ans», témoigne David Alonso, responsable de la coordination générale.

Pour ce dernier, la réussite ne tient pas tant aux stands ou aux artistes qu’au lien spirituel vécu sur place. «Ces personnes découvrent qu’elles partagent quelque chose qui les dépasse, qui s’appelle le Christ. Ce n’est pas une communion de façade, c’est vraiment le peuple de Dieu qui se retrouve.» Une impression partagée par Etienne Lhermenault, président d’Oïkonomia: «Ce que nous voyons ici est une expression du corps de Christ.»

Un programme à l’image de la pluralité évangélique

Rencontres sur foi et intelligence artificielle, ateliers sur la parentalité, exposition d’art, musique pop, témoignages sur les chrétiens persécutés… le programme incarnait la diversité culturelle et générationnelle du protestantisme évangélique en France. Moment marquant: le Forum des Eglises des diasporas tenu le 8 mai, salué comme «une première» par le sociologue Sébastien Fath. Celui-ci a apprécié une démarche centrée sur l’écoute, rompant avec la logique paternaliste parfois observée. Le théologien tchadien Abel Ndjérareou, co-auteur de La Bible d’étude, Perspectives africaines, a lui aussi pris part à la rencontre.

L’événement «La Place» reviendra en 2028, annonce Patrice Kaulanjan, président du Centre évangélique. En attendant, la version «classique» du CEIA se tiendra les 15 et 16 avril 2026 à l’Espace Martin Luther King – Grand Paris de Créteil.