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Suisse: Rebecca Ruiz clarifie le rôle de l’accompagnement spirituel dans la nouvelle loi vaudoise sur les thérapies de conversion

Rebecca Ruiz
© Rebecca Ruiz / Facebook
La conseillère d’Etat Rebecca Ruiz a déclaré que la prière et l'accompagnement spirituel ne seront pas assimilés à des «thérapies de conversion», tant qu'ils ne visent pas à forcer la volonté d'une personne.
Charlotte Moulin

«Toute aide spirituelle ou accompagnement religieux sera toujours possible si on n’entre pas dans le périmètre d’une “thérapie de conversion”», avait déjà fait savoir par voie de presse la conseillère d’Etat Rebecca Ruiz (PS). Le 3 septembre, le Grand Conseil du canton de Vaud a adopté une modification de la loi pour interdire «les pratiques visant à modifier l’orientation affective et sexuelle ou l’identité de genre d’autrui». Ce jour-là, la conseillère a également répondu aux questions de 24 heures concernant l’accompagnement spirituel et la prière.

«Toute personne qui le souhaite, quelle que soit son orientation affective et sexuelle ou son identité de genre, doit pouvoir bénéficier d’un accompagnement spirituel respectueux de sa personne», a-t-elle déclaré. En effet, plusieurs personnes en Suisse ayant subi ce type de pratiques auraient rapporté que la prière a été «un moyen mobilisé» pour bâillonner leur volonté. Le cadre est ainsi principalement construit autour du consentement.

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Les évangéliques mettent en avant les convictions religieuses

Il y a deux ans, le Réseau évangélique suisse (RES) a publié son point de vue sur la question, qui s’accorde sur ces principes. La faîtière d’Eglises se dit attachée «au respect du droit à la liberté de conscience et de pensée ainsi que le respect du droit à la vie privée, qui impliquent aussi la liberté de l’autodétermination sexuelle de chaque individu». Toutefois, elle attend ce même respect envers les personnes «qui chercheraient un accompagnement conforme à leurs convictions religieuses sur les questions touchant à l’identité et à la pratique sexuelle. Leur refuser cette aide porte atteinte à leur droit à l’autodétermination, au libre développement ou à l’affirmation de leur orientation sexuelle ainsi qu’à leur liberté de conviction», souligne le RES.

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