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La persécution en pleine guerre civile: le double fardeau des chrétiens du Soudan

Une petite église rudimentaire en Afrique. Les murs sont en torchis et le toit est en chaume. Il y a une croix sur le mur au-dessus de la porte.
© Piqsels
L’ONG Portes Ouvertes a fait une piqûre de rappel le 28 mai sur la situation des chrétiens au Soudan. En plus d’endurer la guerre civile et ses effets cruels sur la population, ceux-ci sont encore plus vulnérables aux violences à cause de leur foi.

Portes Ouvertes a rappelé le 28 mai sur son site la double peine que subissent les chrétiens soudanais: une nouvelle guerre civile fait rage depuis avril 2023 et «leur foi est une vulnérabilité supplémentaire», selon l’ONG de soutien aux chrétiens persécutés. Les nombreuses personnes déplacées à l’intérieur du pays (9 millions d’après l’Organisation internationale pour les migrations) courent un grand risque de subir des violences. Là où les chrétiens trouvent refuge, ils peuvent être victimes, en sus, d’une discrimination particulière. Par exemple dans la distribution de l’aide alimentaire, au milieu d’une grave crise humanitaire engendrée par l’instabilité sociale. En effet, l’armée du dirigeant de facto Abdel Fattah al-Burhan affronte en effet, dans tout le pays, les forces paramilitaires qui revendiquent le pouvoir.

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Des chrétiens très minoritaires qui peinent à se retrouver

«Jusqu’à présent, plus de 150 églises ont été endommagées ou détruites, soit de manière ciblée, soit à cause de la guerre civile», décrit Portes Ouvertes. Les croyants forcés de quitter leurs maisons fuient, perdant ainsi contact avec les autres membres de la petite minorité chrétienne soudanaise. Le pays est en effet majoritairement musulman et selon les dernières données du Joshua Project, ils représentent moins de 0,5% de la population. Le Soudan est en outre classé au huitième rang de l’Index mondial de persécution des chrétiens de l’ONG. LIEN cf doc. Au-delà du peu d’intérêt que suscite en soi la crise globale dans ce vaste pays est-africain, certains responsables d’Eglise disent se sentir «oubliés et abandonnés».

Ils craignent également que les extrémistes islamiques ne puissent revenir au pouvoir et réimposer les lois de la charia. Portes Ouvertes précise: «Celle sur le blasphème notamment. Des lois dont certaines avaient été abolies sous le gouvernement mis en place après l’éviction du dictateur Omar al-Bashir en 2019…»

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