En cette soirée du 1er mars, Joële Zeller a été rapatriée en Suisse accompagnée de son mari Guy Zeller. Gravement blessée des suites de l’accident de la route ayant causé la mort de plus de vingt-cinq personnes en Tanzanie, dont onze étudiants et responsables de la base Jeunesse en Mission (JEM) Arusha, Joële Zeller est à la tête des Fabricants de Joie (FJ King’s Kids – KKI) au niveau international. Elle se trouvait en Tanzanie pour une session d’enseignement du Master en leadership dispensé par l’Université des Nations de JEM. Atteinte d’un pneumothorax, d’un hémothorax, d’une contusion au poumon et avec neuf côtes cassées, Joële Zeller a d’abord été prise en charge par un hôpital local avant d’être transférée lundi passé à Dar es Salam (image).

Soulagée de la savoir désormais de retour en Suisse, la famille de Joële Zeller est néanmoins consciente que tout n’est pas encore gagné: «Ce rapatriement n’est que la première étape d’un long chemin, tant au niveau physique qu’émotionnel», indique Noémie Marsh, sa fille aînée. «Nous prions pour qu’elle soit stabilisée dans sa santé et que ce premier mois se passe au mieux.» Très atteinte dans sa respiration, Joële Zeller a été capable d’échanger quelques phrases avec ses proches, mais est pour le moment encore très souffrante. A son atterrissage, elle a rapidement été transférée en ambulance au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV).

«Zabulon était une lumière pour tous ceux qui le connaissaient»

En France et en Suisse, la famille et les proches de Zabulon T. sont quant à eux dans le deuil, suite au décès du jeune homme dans le même accident. Missionnaire pour JEM France, Zabulon T. laisse derrière lui son épouse Tabea, enceinte, ainsi que deux jeunes enfants de trois ans et dix-huit mois. «Nous souhaitons adresser nos plus sincères condoléances à sa famille pendant cette période difficile», a indiqué JEM France dans un communiqué en ligne. «Zabulon était une lumière pour tous ceux qui le connaissaient, toujours prêt à aider et à se consacrer à la cause missionnaire. Il va énormément manquer à sa famille, à tous ses amis et compagnons d’œuvre, ainsi qu’à la base de JEM Champagne dont il était l’un des responsables.» Pour soutenir la famille du défunt, une cagnotte a rapidement été mise en ligne.

Soutien pour toutes les familles endeuillées

«Cet accident profondément douloureux va entraîner de grandes difficultés pour les familles des défunts. Beaucoup de ceux qui ont été tués étaient de jeunes responsables avec des enfants en bas âge. Ils avaient déjà mis leurs finances à rude épreuve pour participer à ce programme de Master et anticipaient l’opportunité d’être encore plus influents en Afrique dans les années à venir», commente Paul Marsh, président de JEM Suisse romande dans une lettre publiée en ligne. Là aussi, un moyen de soutenir financièrement toutes les familles endeuillées à été mis en place.

Darlene Cunningham s’adresse à tous les Jémiens

De son côté, Darlene Cunningham, fondatrice avec son mari Loren Cunningham, décédé en octobre dernier, de Jeunesse en mission, a également exprimé sa tristesse: «Je suis personnellement ébranlée car je connaissais et j’aimais personnellement beaucoup de ces personnes. Mais je m’appuie sur le caractère de Dieu pour ce que je sais être vrai à propos de qui il est. (…) Nous n’avons jamais vu une tragédie d’une telle ampleur dans toute l’histoire de JEM et nous sommes tous dévastés. Ce ne sont pas seulement des maris et des femmes, des amis et des collègues qui ont été perdus, mais aussi des responsables du ministère de JEM.» Et d’encourager tous les Jémiens à s’engager à recevoir les soins appropriés: «Nous sommes blessés. Mais comme pour une blessure naturelle, lorsqu’elle est traitée correctement, les muscles environnants deviendront encore plus forts qu’avant. Alors qu’on peut facilement perdre l’équilibre, avec les soins appropriés, on peut retrouver un bon équilibre et devenir plus fort qu’auparavant. (…) Engageons-nous – pour nous-mêmes et pour les personnes les plus touchées – à recevoir les soins appropriés, afin de devenir plus forts que jamais. La guérison ne se fera pas du jour au lendemain. Nous devrons travailler, nous soucier profondément les uns des autres et être prêts à faire des efforts supplémentaires. Mais avec l’aide de Dieu, je sais que c’est possible.»

>> Accident de la route: tragédie à JEM Tanzanie

>> Afrique du Nord: Un accompagnement psychologique pour les chrétiens persécutés