Pakistan: Fortes violences contre les chrétiens après des accusations de blasphèmes
Des photos et des vidéos d’un coran brûlé ont été partagées sur les réseaux sociaux pendant la journée du 16 août. Plusieurs centaines de personnes de confession musulmane se sont alors rassemblées, exigeant la punition des blasphémateurs. Plusieurs églises ont été brûlées, un cimetière chrétien vandalisé et des maisons saccagées.
Yasir Bhatti, un Pakistanais chrétien âgé de 31 ans, a rapporté à l’AFP: «Ils ont cassé les fenêtres, les portes et sorti les réfrigérateurs, les canapés, les chaises et d’autres meubles pour les empiler en face de l’église et les brûler. Ils ont aussi brûlé et profané des bibles.»
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La police a arrêté plus de 100 manifestants et ouvert une enquête sur les violences. Les autorités affirment que la situation reste tendue, mais qu’aucun décès n’a été signalé. Des poursuites ont cependant été engagées contre deux chrétiens pour violation de la loi sur le blasphème, ce qui est passible de la peine de mort.
Bien que le Pakistan n’ait encore condamné personne à mort pour blasphème, une simple accusation peut entraîner des émeutes généralisées, des lynchages et des meurtres. Le pays occupe d’ailleurs la 7ème place de l’Index mondial de persécution de l’ONG Portes Ouvertes, le plaçant parmi un des pays du monde les plus dangereux pour les chrétiens.