«Trois blocs: aide active à mourir, soins palliatifs et droits des patients», a décliné Agnès Firmin Le Bodo auprès du Journal du Dimanche le 20 mai. La ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé a précisé encore un peu plus ce que devrait contenir le projet de loi quant au «modèle français de la fin de vie», annoncé en avril par Emmanuel Macron.

Selon la pharmacienne de profession et porteuse du projet, l’aide active à mourir ne sera ouverte ni aux mineurs, ni aux patients souffrant de maladies psychiques. Le pronostic vital du patient devra être engagé «à moyen terme», a-t-elle indiqué, en mentionnant que dans l’état de l’Oregon (Etats-Unis), la loi peut autoriser le suicide assisté pour des malades dont l’espérance de vie est estimée à six mois. «Il faudra s’assurer que le patient s’est bien vu proposer une prise en charge palliative», a-t-elle toutefois ajouté, «car la plupart ne souhaitent plus mourir quand ils bénéficient de ces soins».

Les «techniques» -suicide assisté, assistance au suicide, euthanasie- ne sont pas encore définies. Des discussions avec des professionnels de santé déjà choisis ainsi que plusieurs parlementaires devraient s’ouvrir sous peu. L’optique «d’un texte unique qui mélange aide active à mourir et soins palliatifs» est cependant inacceptable pour Claire Fourcade, présidente de la Société française des soins palliatifs (SFAP), relayée par Le Monde le 22 mai.

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