Dans le pays classé depuis six ans comme le plus heureux du monde par les Nations Unies, «le bonheur est un mythe. Les Finlandais sont mélancoliques», d’après Pekka Reinikainen, médecin membre du parti démocrate-chrétien. Il rappelait à Protestante Digital le 19 mai que 8,4% des Finlandais consomment des antidépresseurs. Interrogé également sur le taux d’overdoses comme causes de décès parmi les moins de 25 ans (près d’un tiers), il évoque un pays aujourd’hui «païen».

L’éducation biblique contre le désarroi

«Les enfants et les jeunes ne savent pas qui est Jésus. En tant que nation, nous avons des racines profondes dans le chamanisme, comme le montre l’un de nos livres ancestraux, le Kalevala*.» Si 60% des Finlandais sont affiliés à l’Eglise luthérienne, pour Pekka Reinikainen, «le christianisme n’est qu’en surface. Pas plus de 5% des jeunes croient que la Bible est vraie», explique-t-il. D’où, selon lui, une perte d’espoir et du sens de la vie chez les jeunes, face à laquelle le gouvernement en place serait inefficace.

«Ils doivent redonner espoir aux jeunes. Une raison de vivre. L’autorité de la Bible doit être restaurée. Le mariage entre hommes et femmes et les valeurs familiales doivent être restaurés», complète-t-il. Son souhait est que les communautés chrétiennes du pays créent des centres pour toxicomanes avec des thérapies fructueuses de réhabilitation «zéro-drogue», contrairement à ce que peut proposer l’Etat. Il mise aussi beaucoup sur l’éducation chrétienne des enfants pour prévenir le désespoir précoce.

*Le Kalevala, «épopée nationale finlandaise» composée au 19e siècle, est basé sur les mythes anciens et légendes folkloriques du pays.

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