Skip to content

France: De la prison avec sursis requise contre un pasteur pour «non-dénonciation de crime»

Un marteau de président est posé près d'une petite balance symbolisant la justice, avec des dossiers.
© Istock
Le 15 novembre, un pasteur de la métropole d’Orléans a comparu au tribunal pour avoir passé sous silence des actes de pédophilie d’un membre de son Eglise. La procureure a demandé trois ans de prison avec sursis et une amende de 1500 euros.
Evangéliques.info

Un pasteur qui a tu les agressions sexuelles commises par un membre de son Eglise, dans l’agglomération d’Orléans (Loiret), a comparu au tribunal correctionnel de la ville le 15 septembre pour «non-dénonciation de crime». La procureure a requis trois ans de prison avec sursis et une amende de 1500 euros, rapporte La République du Centre.

L’auteur de ces actes, commis sur trois jeunes dont deux mineurs, est Philippe Forest (56 ans), arrivé dans l’Eglise en 2018. Il a confié au responsable avoir «fait des choses avec des jeunes hommes». De fait, le pasteur de l’Eglise qu’il fréquentait auparavant a fini par le dénoncer à la justice pour les viols et agressions sexuelles, entraînant sa condamnation en mars 2022 à seize ans de réclusion criminelle. Ce qui a été reproché au pasteur à la barre, c’est de n’avoir rien dit pour sa part entre-temps alors que l’agresseur lui avait dit les faits.

Publicité

«Je pensais qu’il s’agissait d’une faute morale»

En effet, contrairement à ce qu’il a déclaré, la procureure Emmanuelle Bochenek-Puren a estimé que le pasteur de 61 ans était au courant de la nature précise de ces agissements. La cour a aussi relevé qu’une des anciennes victimes de Philippe Forest l’avait appelé directement pour le prévenir. Malgré ces informations, il n’a pas prévenu la justice et a décidé de soumettre l’affaire au conseil des anciens de sa communauté. «Je pensais que c’était une faute morale sexuelle», a-t-il plaidé. Il a ajouté qu’il craignait d’accuser la mauvaise personne. «On n’a pas pensé à tout ça […] On m’a parlé de choses avec des jeunes, je n’ai pas creusé, c’est peut-être mon erreur. J’étais sans doute naïf.» La justice rendra sa décision le 13 décembre.

>>États-Unis: Un élève transgenre dans le vestiaire des filles, une collégienne suspendue pour ses remarques<<

Thèmes liés:

Publicité